Vivre les poussées d’eczéma avec positivisme
Je suis née avec l’eczéma, j’en ai donc eu toute ma vie. Quand j’étais jeune, je traversais les périodes de poussées en suivant simplement les directives de mes parents : « Ne te gratte pas! » et « Mets de la crème! » Mes poussées étaient surtout concentrées à l’intérieur des coudes, derrière les genoux et au-dessus de la lèvre supérieure. Les lésions étaient bien localisées et ne s’étendaient pas. Puis, soudainement, à ma troisième année d’études universitaires, j’ai eu une vilaine poussée lors d’un changement de saison. Ça a été la pire de ma vie. J’étais en milieu de session, alors ça a été très difficile à vivre.
J’ai commencé à éprouver de l’embarras et à vouloir me cacher sous de grands t-shirts ou chandails à capuchon pour couvrir mes poussées d’eczéma. J’en avais sur les épaules, la poitrine et le dos, ce qui était nouveau pour moi étant donné que les lésions avaient été jusque-là très localisées. Le fardeau émotionnel est devenu très lourd à porter.
J’ai su que je devais trouver de nouvelles stratégies pour prendre en charge mon eczéma et ne plus me fier uniquement aux traitements d’ordonnance. Je devais apporter d’importants changements à mon mode de vie; j’ai essayé de nombreux produits différents pour ma peau et j’ai changé mon alimentation pour voir si ça pouvait aider. J’ai arrêté de prendre des douches d’eau très chaude – ce qui a été difficile en hiver – puis je me suis habituée à utiliser de l’eau à peine tiède. L’eczéma entraîne aussi des coûts : les produits hydratants et de soin de la peau sont chers.
J’ai supplié mon médecin de famille de me faire voir un dermatologue car ma peau ne s’améliorait pas, mais elle a refusé. Chaque fois que j’en parlais, elle me prescrivait un nouveau traitement topique. Je ne savais pas que des traitements autres que les stéroïdes topiques existaient pour traiter l’eczéma. J’ai appris l’existence d’autres traitements médicamenteux en parlant à des personnes souffrant d’eczéma qui vivent dans d’autres provinces. J’habite en Colombie-Britannique, et je trouve cela incroyable de souffrir sans pouvoir avoir accès aux traitements dont j’ai besoin.
J’ai dû apprendre par moi-même comment gérer mes poussées et trouver une routine efficace pour moi. J’utilise encore beaucoup d’hydratants et je connais encore de bons et de mauvais jours, mais mon eczéma est maîtrisé. Et il y a plus de bons que de mauvais jours actuellement. L’eczéma fait partie de ma vie, et c’est ma réalité.
Je suis reconnaissante d’avoir trouvé la SCE et d’être impliquée comme bénévole, car cela me permet de transformer les défis que j’ai à surmonter en points positifs. Comme je dois composer avec cette réalité, aussi bien en faire profiter à d’autres qui traversent les mêmes difficultés en les aidant à voir le bon côté des choses et en leur redonnant espoir.
La SCE tient à remercier Priscilla d’avoir raconté son histoire. Si vous ou votre enfant souffrez en raison de l’eczéma et nécessitez des soins urgents, rendez-vous au service d’urgence le plus proche. Si vous avez besoin de soutien, écrivez à la SCE à info@eczemahelp.ca, ou communiquez avec nous dans nos réseaux sociaux.
Janvier 2025