Priscilla partage son parcours
Priscilla, une étudiante en sciences politiques à l’Université de la Colombie-Britannique, a récemment communiqué avec la SCE pour raconter son parcours avec l’eczéma. Étant une fervente militante en faveur d’une réforme des soins de santé, Priscilla souhaite que plus de gens comprennent le fardeau associé à la vie avec une maladie complexe comme l’eczéma.
« Je pensais que mon état était normal. »
« J’ai reçu un diagnostic d’eczéma à l’âge de trois ans, et je pensais que mon état était normal. Je crois que je n’ai pas réalisé que j’étais différente avant la fin de l’école primaire. Au secondaire, mon eczéma était assez bien maîtrisé, et je n’avais pas de poussées. Je prenais soin de moi et j’étais plus consciente de ce qu’il fallait faire. Je croyais que ça allait bien.
« Je savais que l’eczéma n’était pas pris au sérieux. »
Tout allait bien jusqu’à ma troisième année d’études universitaires; c’est là que j’ai eu la pire poussée de ma vie d’adulte. Ma peau était sèche et rouge à partir du cou et sur le reste de mon corps. Je devais mettre un hydratant et m’assoir pendant des heures, attendant que ça pénètre. Je dormais mal et je ne sortais plus de chez-moi. En période d’examens, le stress provoquait encore plus de poussées. J’écrivais à mes professeurs pour dire que j’avais vomi toute la nuit car je savais que l’eczéma n’était pas pris au sérieux.
C’était difficile de trouver des ressources pour m’aider. Puis j’ai trouvé la page de produits acceptés de la Société canadienne de l’eczéma et commencé à utiliser des produits que j’aimais. Quand on souffre d’eczéma, il faut faire beaucoup de recherche par nous-mêmes, et la Société canadienne de l’eczéma m’a donné un soutien quand j’en ai eu besoin le plus.
Je voudrais vraiment que les gens sachent à quoi ressemblent les nuits quand on se gratte et qu’on ne peut pas dormir. C’est impossible de ne pas se gratter. Les gens pensent que l’eczéma est une simple peau sèche, mais c’est bien plus que cela. C’est une affection médicale grave qui a eu des répercussions sur ma santé mentale. J’avais honte de mon apparence, et je ne voulais pas être jugée.
« C’est très difficile de voir un dermatologue en C.-B. : le processus est tellement long! »
Je n’ai jamais demandé de voir un spécialiste de l’eczéma car c’est difficile d’avoir un rendez-vous. C’est très difficile de voir un dermatologue en C.-B. : le processus est tellement long! J’ai connu des poussées terribles avec des éruptions et j’ai dû me présenter aux urgences, mais quand finalement je voyais quelqu’un, les éruptions étaient disparues. Le système de la santé en C.-B. est extrêmement lent. Mon expérience m’a poussée à faire valoir les droits des étudiants en matière de soins de santé.
Si le public en général savait à quel point l’eczéma nuit à notre vie et est invalidant, je pense que toutes les personnes qui souffrent d’eczéma en bénéficieraient. Ces temps-ci, je me sens beaucoup mieux. Je fais plus attention à ma santé et je gère mieux mon stress. Le meilleur conseil que je puisse donner c’est de sortir et de faire ce qui vous plaît! Portez ce que vous voulez, allez à la plage, passez du temps avec vos amis… J’ai réalisé que quand je reste au lit, c’est dans ces moments que je me gratte le plus. »
La SCE tient à remercier Priscilla d’avoir raconté son histoire. Si vous souffrez d’eczéma et vous avez besoin de soutien, veuillez communiquer avec nous à info@eczemahelp.ca, consultez notre site à eczemahelp.ca ou suivez-nous sur nos réseaux sociaux.
Août 2023