L’histoire de Safin avec l’eczéma
La SCE a invité Safin, un étudiant en troisième année de médecine qui vit à Montréal, au Québec, à raconter son enfance avec l’eczéma sévère. Safin est un bénévole de longue date de la SCE. Il aide ses pairs atteints d’eczéma à composer avec leur propre maladie avec dignité et positivisme et est une réelle source d’inspiration pour eux.
« Cela a été une période difficile pour mes parents. »
« Mon eczéma est apparu autour de l’âge de six mois. Je souffrais aussi beaucoup d’allergies. Cela a été une période difficile pour mes parents : j’avais le corps couvert d’eczéma et j’ai eu beaucoup d’infections. Mes parents devaient m’amener souvent à l’hôpital.
Au primaire, je jouais au soccer, et la transpiration déclenchait mon eczéma. Au secondaire, l’eczéma a eu des répercussions importantes sur ma vie. Je ne pouvais pas me baigner, participer aux cours d’éducation physique, ni faire certains sports en raison de l’uniforme à porter; je me sentais un peu exclu. Certains enfants craignaient que ce soit contagieux. C’était difficile pour le moral, mais j’étais chanceux d’avoir des amis qui comprenaient et me soutenaient.
« Je ne dormais pas bien la nuit et j’étais vraiment fatigué. »
Mon eczéma a aussi nui à mes études. Je ne dormais pas bien la nuit et j’étais vraiment fatigué. Je ne pouvais pas rester longtemps assis à cause des démangeaisons, mais si je manquais des cours, j’avais plus de devoirs. Le fait d’en parler à mes enseignants m’a aidé, mais c’était une période très difficile pour moi.
À l’université, les choses se sont un peu améliorées. J’avais encore de l’eczéma sévère, mais je le maîtrisais avec des crèmes. Avant mes études de médecine, j’ai entrepris un traitement biologique qui a fait complètement disparaître mon eczéma.
« La SCE m’a donné un moyen d’entrer en contact avec d’autres personnes atteintes d’eczéma. »
J’aimerais que les gens sachent certaines choses à propos de l’eczéma. Premièrement, ce n’est pas contagieux! Quand je prends une douche, je dois mettre de la crème, et je ne peux pas m’habiller tout de suite car ma peau est collante. Je dois m’assoir et attendre longtemps. Je ne peux pas aller au soleil. L’eczéma a aussi des répercussions sur la santé mentale. Si je ne dors pas bien la nuit, je suis fatigué et ça devient un cercle vicieux.
Mon dermatologue m’a dirigé vers la Société canadienne de l’eczéma, et je suis devenu bénévole. J’aime le fait que la SCE m’a donné un moyen d’entrer en contact avec d’autres personnes atteintes d’eczéma. Ça a été rassurant de parler à des gens qui comprenaient réellement le grattage, les nuits sans sommeil et l’application inconfortable de crèmes. Le fait de communiquer avec d’autres personnes qui vivent la même réalité que moi m’a remonté le moral et a été positif pour ma santé mentale en général.
« Ce serait merveilleux que tous les Canadiens aient le même accès aux traitements. »
Quand je serai médecin, je vais essayer de comprendre mes patients atteints d’eczéma d’une manière holistique et d’adapter leur traitement en tenant compte de leurs besoins. J’ai été chanceux car mon propre médecin savait vraiment comment traiter l’eczéma, mais ce n’est pas toujours le cas.
Le message que je tiens à transmettre aux personnes atteintes d’eczéma est de trouver du soutien et de parler aux gens, c’est très important! Ne laissez pas l’eczéma vous empêcher de faire ce que vous aimez. »
La SCE remercie chaleureusement Safin d’avoir raconté son histoire. Si vous souffrez d’eczéma et vous avez besoin de soutien, veuillez communiquer avec nous à info@eczemahelp.ca, consultez notre site à eczemahelp.ca ou suivez-nous sur nos réseaux sociaux.
Août 2023